Publié le 10 août 2023
Temps de lecture : 6 minutes
Malgré une législation forte et des campagnes de prévention récurrentes, les accidents liés à l’alcool au volant restent encore nombreux et souvent dramatiques. Au-delà d’un seuil d’alcoolémie toléré par la loi, vous ne pouvez plus circuler avec votre véhicule. Ce seuil a été déterminé en fonction des effets et risques de l’alcool sur la conduite.
L’alcoolémie est un facteur majeur d’accidents sur les routes, malgré des lois encadrant strictement le taux d’alcool dans le sang. Pour mieux comprendre les risques liés à la consommation d’alcool au volant, il est essentiel de connaître les effets de l’alcool sur la conduite et les seuils légaux à respecter.
L’alcoolémie désigne le taux d’alcool présent dans le sang d’une personne. Elle s’exprime en grammes d’alcool par litre de sang (g/L). Plus ce taux est élevé, plus les effets de l’alcool sur la conduite sont importants. Pour mesurer l’alcoolémie, on utilise généralement un éthylotest, un appareil qui permet de déterminer la concentration d’alcool dans l’air expiré. En France, la législation impose un seuil maximal d’alcoolémie de 0,5 g/L pour les conducteurs expérimentés et de 0,2 g/L pour les jeunes conducteurs. Malgré cette tolérance, nous vous conseillons vivement de ne pas prendre le volant si vous avez bu.  

L’alcool est réputé pour ses conséquences néfastes sur la conduite. Et pour cause

  • il diminue la vigilance  
  • il ralentit les réflexes  
  • il altère la perception des distances et des vitesses  

De manière isolée ou cumulée, ces différents effets peuvent causer des accidents de la route. Conduire sous l’emprise d’alcool augmente considérablement le risque d’accident. 

En cas de conduite en état d’ivresse, les sanctions peuvent être lourdes. Il s’agit d’une infraction au Code de la route, passible d’amendes, de la perte de points de permis, voire de la suspension ou l’annulation du permis de conduire. En cas d’accident, votre assurance auto peut aussi vous sanctionner en majorant votre prime, annulant des garanties, augmentant votre bonus-malus ou en résiliant votre contrat. 

Conduire en état d’ébriété ou d’ivresse est une infraction au Code de la route. Et les sanctions qui y sont liées peuvent être sévères.
En France, la limite légale d’alcoolémie au volant est fixée à 0,5 g/L pour les conducteurs expérimentés. Pour les jeunes conducteurs, titulaires d’un permis probatoire de moins de trois ans, la limite s’élève à 0,2 g/L.
Si vous êtes contrôlé avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée, vous vous exposez à des sanctions car vous commettez une infraction au Code de la route. Selon le niveau de l’infraction, les sanctions peuvent inclure une amende, la perte de points sur le permis de conduire, voire une suspension ou une annulation du permis avec immobilisation du véhicule.

Conduire avec une alcoolémie située entre 0,5g/L et 0,8g/L est une infraction au Code de la route. La loi impose dans ce cas une amende pouvant aller jusqu’à 750€ et d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire. Votre véhicule peut être immobilisé par les forces de l’ordre. 

À cette sanction principale, peuvent être ajoutés par exemple

  • l'obligation de suivre des soins (appelé aussi injonction de soin)  
  • le retrait du permis de conduire 
  • la suspension du permis de conduire pour une durée maximale de 3 ans. Cette suspension peut être limitée à la conduite hors du cadre professionnel 
  • l’obligation de conduire avec un éthylotest anti-démarrage (EAD) pour une durée maximale de 3 ans 

Conduire avec un taux d'alcool dans le sang supérieur ou égal à 0,8 g/L est une infraction pénale sévèrement sanctionnée. 

Les forces de l'ordre peuvent vous retirer immédiatement votre permis de conduire pour 72h maximum. Votre véhicule peut également être immobilisé sur place. 

6 points sont automatiquement retirés de votre permis. Le préfet peut décider de le suspendre ou de vous imposer la conduite avec un éthylotest anti-démarrage. 

Au niveau judiciaire, vous risquez  

  • une amende pouvant atteindre 4500€ 
  • une peine de prison de 2 ans maximum 
  • une suspension de permis pour 3 ans, voire une annulation avec interdiction d'en repasser un nouveau pendant 3 ans 
  • des travaux d'intérêt général 
  • une peine de jours-amendes 
  • l'interdiction de conduire tout véhicule pendant 5 ans 
  • l'obligation de suivre un stage de sensibilisation à vos frais 
  • l'installation d'un éthylotest anti-démarrage dans votre véhicule 
  • la confiscation de votre véhicule 

Depuis le 17 juillet 2023, on ne parle plus d’homicide involontaire pour les accidents de la route ayant entraîné la mort. La notion d’homicide routier vient remplacer l’homicide involontaire. Dans les faits et les sanctions, l’homicide routier reste un délit lourdement sanctionné. n effet, si vous êtes responsable d’un homicide routier vous encourez 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Si lors de l’accident vous êtes sous l’emprise de stupéfiants ou que votre taux d’alcoolémie est supérieur à la limite autorisée, cette sanction peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.

Quant au permis de conduire, les répercussions peuvent être considérables. Les individus reconnus coupables perdront 8 points sur leur permis de conduire et feront face à une suspension automatique de celui-ci.

Lors d’un contrôle d’alcoolémie, les forces de l’ordre procèdent en plusieurs étapes. Tout d’abord, elles effectuent un dépistage à l’aide d’un éthylotest. Si le résultat est positif, un deuxième test, plus précis, est réalisé avec un éthylomètre pour confirmer le taux d’alcoolémie. En cas de contestation, vous pouvez demander une prise de sang pour vérifier les résultats.
La prévention et la sensibilisation sont des éléments importants pour lutter contre les accidents de la route liés à l’alcool.

Il est indispensable, si vous savez que vous allez boire, de mettre en place les modalités de votre retour chez vous en toute sécurité

  • désignez un conducteur sobre 
  • prenez les transports en commun ou un taxi 
  • si vous êtes chez des amis, dormez sur place (et invitez vos amis à faire de même s’ils envisagent de prendre la route sous l’emprise d’alcool 

En tout état de cause, vous ne devez pas prendre le volant tant que votre taux d’alcoolémie n’est pas en dessous des limites légales. 

Plusieurs organismes, publics et privés, œuvrent pour sensibiliser les conducteurs aux dangers de l’alcool au volant en organisant des campagnes de prévention et d’éducation.

Il existe aussi des programmes spécifiques qui sont mis en place pour sensibiliser les jeunes conducteurs.

Il existe aussi des solutions innovantes, développées pour aider à prévenir les accidents liés à l’alcool

  • les éthylotests anti-démarrage empêchent véhicule de démarrer si le conducteur présente un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée 
  • des applications et dispositifs de contrôle à distance permettent d’estimer et d’alerter lorsque le taux d’alcoolémie du conducteur est trop élevé

La lutte contre l’alcool au volant est un enjeu majeur de sécurité routière. Chacun a un rôle à jouer pour prévenir les accidents liés à l’alcool et garantir la sécurité de tous

Si vous avez consommé trop d’alcool pour conduire, ne prenez pas le volant. Optez pour une alternative plus sûre, telle que les transports en commun, un taxi, un service de covoiturage ou demander à un ami sobre de vous ramener. Vous pouvez également attendre que votre taux d’alcoolémie descende en dessous des limites légales avant de conduire, en tenant compte du temps nécessaire pour éliminer l’alcool de votre organisme puis utiliser un éthylotest pour vous assurer que votre taux d’alcoolémie respecte la législation. Ou encore mieux, si vous en avez la possibilité, dormez sur place.  
Il n'existe pas de moyen rapide pour éliminer l'alcool, que vous avez bu du café, pris une douche froide ou fait de l'exercice n'accélère pas ce processus.
Le taux d'alcoolémie peut être influencé par plusieurs facteurs, dont le poids de l'individu, son sexe, sa tolérance à l'alcool, la vitesse à laquelle l'alcool est consommé, la présence de nourriture dans l'estomac, et le type d'alcool consommé. Il est important de noter que même de petites quantités d'alcool peuvent affecter vos capacités de conduite.
Un éthylotest anti-démarrage (EAD) est un dispositif installé dans un véhicule qui empêche le démarrage de celui-ci si le conducteur a un taux d'alcoolémie supérieur à la limite prédéfinie. Le conducteur doit souffler dans l'appareil et si un taux d'alcoolémie supérieur à la limite est détecté, le véhicule ne démarre pas. Les EAD ont été démontrés comme étant efficaces pour réduire la récidive chez les conducteurs condamnés pour conduite en état d'ivresse.