La loi n°85-677 du 5 juillet 1985, appelée couramment Loi Badinter, prévoit l’indemnisation de l'ensemble des victimes d'un accident de la circulation, ayant engendré des dommages corporels portant atteinte à son intégrité physique ou psychique.
Ce droit à l'indemnisation suppose nécessairement l’implication d'un véhicule terrestre à moteur en mouvement ou non lors de l'accident, qu'il s'agisse d'une voiture, d'un camion, d'un autocar, d'un tracteur, d'une moto, d'un scooter, etc.
Les trains et tramways ne sont en revanche pas concernés lorsqu’ils circulent sur leurs propres voies (article 1er de la loi Badinter).
Les passagers du véhicule, piétons ou cyclistes sont indemnisés, sauf si cette victime a :
Pour être couvert, directement par son propre assureur automobile, le conducteur du véhicule victime d’un dommage corporel doit avoir la garantie dommage corporel du conducteur.
Bien que non obligatoire, cette garantie est généralement proposée dans le package de base des assurances auto.
L'évaluation des dommages corporels peut faire l'objet d'un examen médical qui diffère selon leur gravité.
Il convient de transmettre une déclaration de sinistre au plus tard dans les 5 jours ouvrés suivant l’accident auprès de son assureur et/ou de l’assureur du véhicule impliqué. Cette déclaration précisera la date, le lieu et les circonstances de l'accident de même que les noms et coordonnées des témoins éventuels.
Pour solliciter une indemnisation, la victime doit également transmettre un certificat médical initial à l’assureur saisi, ainsi que toutes pièces médicales justificatives en sa possession (arrêt de travail, ordonnance de soins…).
La compagnie d'assurance du véhicule impliqué en charge de l’indemnisation informera la victime de ses droits, notamment de la possibilité d’obtenir une copie du procès-verbal de police ou de gendarmerie s’il en existe un et de se faire assister par un médecin ou un avocat.
À ce courrier est joint un questionnaire servant notamment à obtenir : son état civil, ses coordonnées, son activité professionnelle, la liste des dommages corporels subis, les personnes fiscalement à charge, les organismes versant des prestations (sécurité sociale, mutuelle...).
La victime dispose d'un délai de 6 semaines pour y répondre.
La compagnie d'assurance, en charge de l’indemnisation, adresse une offre d'indemnisation à la victime ou à ses héritiers en cas de décès, qui couvre tous les postes de préjudices corporels. Les sommes déjà versées par les tiers payeurs seront pris en considération. L’offre d’indemnité peut avoir un caractère provisionnel dans l’attente de la consolidation de l’état de la victime.
L'offre d'indemnisation doit être proposée par l'assureur au plus tard dans les 8 mois qui suivent l'accident ou dans les 3 mois qui suivent la demande d'indemnisation de la victime. Selon les situations, c'est le délai le plus favorable qui s'appliquera. Il peut toutefois être prolongé ou suspendu dans différents cas de figure, comme par exemple, si la victime refuse de passer l'examen médical, ou si l'assureur n'a pas été prévenu du sinistre dans le mois suivant l'accident.
En cas d'aggravation des préjudices corporels, la victime peut effectuer une demande complémentaire à l'assureur, dans un délai de 10 ans à la suite de ladite aggravation.