Publié le 3 janvier 2024
Temps de lecture : 4 minutes
Être locataire, c'est avant tout pouvoir occuper paisiblement de son logement. C'est un espace personnel, un refuge où l’on peut se sentir en sécurité et se détendre. Mais que se passe-t-il lorsque ce droit est bafoué ? Lorsque des nuisances, des dysfonctionnements ou des comportements perturbateurs viennent troubler la tranquillité du locataire et l’empêchent d'apprécier pleinement son logement ? On parle alors de trouble de jouissance locataire.
Le trouble de jouissance se manifeste lorsque des éléments perturbateurs viennent entraver la vie quotidienne du locataire dans son logement. Cela peut être dû à des nuisances sonores excessives, des problèmes structurels comme des fuites d'eau ou des moisissures, ou encore des problèmes liés à l'utilisation des parties communes. Il s'agit de toute entrave qui rend le logement moins agréable, voire insalubre ou dangereux, à vivre.
Le trouble de jouissance se manifeste lorsque des éléments perturbateurs viennent entraver la vie quotidienne du locataire dans son logement. Cela peut être dû à des nuisances sonores excessives, des problèmes structurels comme des fuites d'eau ou des moisissures, ou encore des problèmes liés à l'utilisation des parties communes. Il s'agit de toute entrave qui rend le logement moins agréable, voire insalubre ou dangereux, à vivre.
Une des causes les plus courantes de trouble de jouissance est le bruit excessif. Cela peut provenir de voisins bruyants, de travaux de construction à proximité, ou même d'activités industrielles dans le voisinage. Le bruit constant ou à des heures inappropriées peut sérieusement affecter la qualité de vie des locataires.
Les défauts structurels dans un bâtiment, tels que des fuites d'eau, sa vétusté ou des soucis d'isolation, peuvent également causer un trouble de jouissance. Ces problèmes peuvent rendre le logement inconfortable, voire insalubre, et nécessitent souvent une intervention rapide du bailleur.
L'apparition de moisissures et de problèmes d'humidité dans un logement est non seulement désagréable mais peut aussi poser des risques pour la santé
Les troubles peuvent aussi survenir en raison de problèmes dans les parties communes de l'immeuble, comme ceux qui pourraient affecter l'accès et la sécurité des locataires.
Selon le 1719 code civil, le bailleur est tenu de garantir au locataire la jouissance paisible du logement durant toute la durée du bail. Cela implique que le bailleur doit s'assurer que le locataire puisse vivre dans son logement sans subir de perturbations anormales
Il est essentiel que le locataire communique avec le bailleur dès l'apparition d'un trouble. Une approche proactive et une communication claire peuvent souvent résoudre les problèmes rapidement et efficacement. Si le bailleur ne répond pas dans un délai de 2 mois, le locataire peut avoir d'autres recours, y compris des actions en justice.

Ce sont aussi parfois les locataires eux-mêmes qui sont à l'origine de troubles. 

Voici quelques exemples de comportements de locataires qui peuvent causer un trouble de jouissance pour eux-mêmes ou pour les autres résidents de l'immeuble  

  • bruit excessif : faire du tapage nocturne ou jouer de la musique à un volume élevé régulièrement 
  • détérioration du logement : causer des dommages au logement par négligence ou mauvaise utilisation des équipements 
  • non-respect des règles de la copropriété : ne pas respecter les règles établies par la copropriété 

Si un locataire cause un trouble de jouissance, il peut être tenu responsable de ses actions. Cela peut entraîner diverses conséquences, telles que  

  • réclamations de la part d'autres résidents : les autres locataires ou le bailleur peuvent demander au locataire fautif de cesser les nuisances ou de réparer les dommages causés 
  • sanctions financières : le locataire peut être tenu de payer pour les réparations ou même de verser des dommages et intérêts en cas de litige 
  • résiliation du bail : dans des cas graves ou répétés, le bailleur peut envisager de résilier le bail du locataire responsable des troubles

Lorsqu'un locataire subit un trouble de jouissance, il est confronté à ce que l'on appelle un "préjudice de jouissance". 

En cas de préjudice de jouissance, le locataire a des droits.  

Pour faire valoir ces droits, le locataire doit généralement suivre une procédure spécifique  

  • signaler le trouble au bailleur : le locataire doit informer le bailleur du trouble, idéalement par écrit (courrier recommandé, email) 
  • demander un délai de réaction
  • conservation des preuves : garder des preuves du trouble (photos, témoignages, enregistrements)
  • consultation juridique : en cas de non-réaction ou de refus du bailleur, il peut être judicieux de consulter un professionnel du droit pour évaluer les options légales 
La perte d'usage se produit lorsque le locataire ne peut pas utiliser une partie ou la totalité de son logement à cause d'un trouble de jouissance. Cela peut être dû à des problèmes structurels, à des nuisances sonores ou à d'autres facteurs qui rendent le logement inhabitable.
Les obligations du locataire incluent le paiement ponctuel du loyer, le respect des règles de la cohabitation et l'obligation de signaler immédiatement tout problème ou dommage qui pourrait affecter le logement.
En cas de problème, le locataire peut d'abord essayer de résoudre le litige à l'amiable avec le propriétaire. Si cela ne fonctionne pas, il peut faire appel à un conciliateur de justice ou, en dernier recours, saisir le tribunal d'instance.