Publié le 17 novembre 2023
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Vivre en copropriété, c'est partager un espace, mais aussi des responsabilités. Parmi elles, l'assurance copropriété joue un rôle clé. Elle protège non seulement les murs, mais aussi les vies et les biens de chacun.

L'assurance copropriété offre une couverture pour la responsabilité civile de la copropriété et les espaces partagés de l'immeuble en cas de sinistre. 

Cette couverture vise à assumer les coûts découlant d'un sinistre ayant pour source les espaces partagés d'une copropriété, comme un immeuble. Elle concerne les préjudices infligés à des tiers, qui peuvent résulter, par exemple, d'un entretien défaillant du bâtiment (fuite d'eau, chute d'une tuile, glissade d'une personne sur un parvis non dégagé de neige, etc.). L'assurance copropriété doit être contractée par le syndic, responsable de la gestion de la copropriété.  

Un immeuble en copropriété peut être couvert par trois types d’assurance  

  • l'assurance de la copropriété, qui prend en charge les dommages causés à des tiers par l'immeuble (responsabilité civile) et, selon les cas, les sinistres affectant l'immeuble lui-même 
  • l' assurance habitation individuelle de chaque copropriétaire et locataire, qui couvre les dommages émanant des espaces privés 
  • l' assurance propriétaire non-occupant, destinée aux propriétaires d'appartements loués ou inoccupés, qui couvre les dommages issus des parties privatives non habitées ou qui ne sont pas de la responsabilité du locataire 
Depuis l'entrée en vigueur de la loi Alur le 24 mars 2014, l'assurance copropriété est devenue obligatoire. Ainsi, chaque bâtiment en copropriété doit être protégé par une assurance collective, couvrant au minimum la responsabilité civile. Par ailleurs, il est impératif pour tous les copropriétaires, qu'ils habitent ou non dans leur logement, de souscrire individuellement à une assurance responsabilité civile.
L'assurance immeuble représente le socle de la protection d'une copropriété. Elle est conçue pour couvrir les éléments structurels de l'immeuble, tels que les murs, le toit, et les escaliers. Cette assurance est essentielle car elle intervient en cas de sinistres majeurs affectant la structure de l'immeuble, comme les incendies, les tempêtes, ou d'autres catastrophes naturelles. Elle constitue ainsi une assurance de base, indispensable pour préserver l'intégrité physique de l'immeuble et garantir la sécurité de ses occupants.
L'assurance multirisque copropriété va au-delà de la couverture offerte par l'assurance immeuble. Elle englobe non seulement les garanties de base, mais étend également sa protection à des risques supplémentaires. Cette assurance couvre des dommages tels que les dégâts électriques, le bris de glace, et parfois même les actes de vandalisme. Elle offre ainsi une couverture plus complète et adaptée aux besoins spécifiques de la copropriété. L'assurance multirisque est souvent privilégiée pour sa capacité à offrir une protection plus exhaustive, répondant de manière plus précise aux divers risques auxquels une copropriété peut être exposée.
La responsabilité civile de la copropriété couvre les copropriétaires contre les risques financiers liés aux accidents ou dommages causés à des tiers dans les parties communes de l'immeuble. Elle est essentielle pour faire face aux éventuelles réclamations ou poursuites judiciaires qui pourraient survenir suite à des accidents impliquant des visiteurs ou des résidents dans ces espaces partagés.
Le syndic joue un rôle central dans la gestion de l'assurance copropriété. En tant que représentant légal de la copropriété, il est chargé de souscrire et de gérer la police d'assurance collective. Cette responsabilité implique la sélection de l'assurance la plus adaptée aux besoins de l'immeuble, la négociation des termes du contrat, et la veille au respect des obligations légales, notamment depuis la loi Alur. En cas de sinistre, le syndic est également le point de contact principal avec la compagnie d'assurance, s'assurant que les démarches nécessaires sont effectuées pour une indemnisation adéquate.
Le syndicat de copropriété, composé de l'ensemble des copropriétaires, a un rôle de supervision et de décision dans la gestion de l'assurance. Lors des assemblées générales, les copropriétaires, à travers le syndicat, prennent des décisions importantes concernant l'assurance de l'immeuble. Cela inclut l'approbation du contrat d'assurance proposé par le syndic, les éventuelles modifications de la couverture, et la révision des primes d'assurance. Le syndicat veille à ce que l'assurance souscrite réponde aux besoins spécifiques de la copropriété et offre une protection optimale.
La répartition des charges et des responsabilités entre locataires et copropriétaires est un aspect fondamental de la vie en copropriété. Les charges de copropriété se divisent généralement en deux catégories : les charges générales, liées aux parties communes et aux services collectifs, et les charges spéciales, relatives aux services et équipements spécifiques à certains lots.
Les charges générales, qui concernent l'entretien et la gestion des parties communes, sont à la charge des copropriétaires. Cela inclut les frais de nettoyage, d'éclairage, de gardiennage, ainsi que les coûts liés à l'assurance de l'immeuble. Ces charges sont réparties entre les copropriétaires selon les tantièmes de copropriété définis dans le règlement de copropriété.
Les charges spéciales, telles que le chauffage collectif ou l'ascenseur, sont également à la charge des copropriétaires, mais peuvent être refacturées aux locataires en tant que charges locatives. Les locataires sont responsables des charges locatives liées à l'usage et aux services dont ils bénéficient directement. Ces charges sont généralement définies dans le contrat de location et font l'objet d'une régularisation annuelle.
En cas de sinistres, les responsabilités varient selon l'origine du dommage. Si le sinistre provient des parties communes, c'est l'assurance de la copropriété qui intervient. En revanche, si le dommage émane d'une partie privative, c'est l'assurance habitation du copropriétaire ou du locataire concerné qui est sollicitée. Il est important que chaque partie connaisse bien ses responsabilités et ses obligations d'assurance pour éviter les conflits et garantir une couverture adéquate.

Les primes d'assurance de la copropriété sont habituellement prises en charge par les copropriétaires. Ils se répartissent le coût de la prime de manière proportionnelle, en fonction de leur part respective dans la copropriété, déterminée par les tantièmes.

Toutefois, des situations particulières peuvent survenir. Par exemple, si un copropriétaire fait face à un risque accru en raison de la nature de son bien (comme un restaurant, un commerce ou un local commercial au rez-de-chaussée), il peut se voir attribuer une part plus conséquente de la prime d'assurance de la copropriété.

Les copropriétaires ont l'obligation légale de souscrire individuellement à une assurance responsabilité civile, conformément à la loi Alur entrée en vigueur le 24 mars 2014. Cette assurance individuelle est nécessaire même si l'immeuble est déjà couvert par une assurance collective. Elle permet de couvrir les dommages émanant des espaces privés et de protéger le copropriétaire contre les risques financiers liés aux accidents ou dommages causés à des tiers. 
Pour les parties communes en copropriété, l'assurance immeuble ou l'assurance multirisque copropriété sont généralement souscrites. Ces assurances couvrent les éléments structurels de l'immeuble (murs, toit, escaliers) et peuvent inclure des garanties supplémentaires comme les dégâts électriques, le bris de glace, et parfois les actes de vandalisme. Elles sont essentielles pour protéger les parties communes contre divers sinistres.
En cas de dégât des eaux, l'assurance qui entre en jeu dépend de l'origine du sinistre. Si le dégât des eaux provient des parties communes, c'est l'assurance de la copropriété qui intervient. En revanche, si le sinistre émane d'une partie privative, c'est l'assurance habitation du copropriétaire ou du locataire concerné qui est sollicitée. Il est donc important de déterminer l'origine du sinistre pour savoir quelle assurance sera impliquée.