Avec l’essor des réseaux sociaux et des sites de rencontres, les arnaques aux sentiments se multiplient. Tout ce qu’il faut savoir pour ne pas tomber dans le panneau !
Leur méthode de prédilection ? Le « catfishing » (« pêche au poisson-chat », en français), qui consiste à créer de faux profils aguicheurs à partir de photos généralement récupérées sur des banques d’images, pour attirer leurs proies, les séduire et leur demander de l’argent sous des prétextes fallacieux (acheter un billet d’avion pour les rejoindre, payer des factures ou des dettes de jeu, couvrir des frais médicaux, acquérir un nouvel ordinateur pour continuer à échanger, etc.).
Il arrive également que ces arnaqueurs réussissent à convaincre leurs victimes de se dévêtir devant leur webcam pour ensuite les faire chanter.
Pour faire en sorte que leur proie tombe rapidement amoureuse, les arnaqueurs en ligne ciblent principalement les personnes les plus vulnérables, en les repérant à l’aide des informations laissées sur la toile (passions, situation familiale, etc.).
Après une prise de contact en apparence bienveillante, la relation se développe autour de centres d’intérêt soi-disant communs avant de déboucher sur une déclaration d’amour, vite suivie d’une demande d’argent !
« Vous avez un remboursement en attente », « Vous avez une amende en cours non réglée », « Vous n’êtes pas muni de la vignette Crit’air 2023 »…Régulièrement, nous recevons ce type de messages que ce soit par sms, mail ou toute autre messagerie. Nous sommes la plupart du temps interpellés par ces sollicitations car elles semblent provenir d’organismes officiels qui nous sont familiers (administration fiscale, caisse d’assurance maladie, compte de formation, etc..).
Ces messages contiennent des liens vers des pages internet plus ou moins bien imitées sur lesquelles on vous demande de réaliser un paiement (le plus souvent par carte) et de saisir des données personnelles. L’arnaqueur pourra alors récupérer ces informations et les utiliser à votre insu. Face à cette arnaque, voici quelques réflexes à avoir en tête :
« Cliquez pour sauver ce chien », « 5 euros suffisent pour éviter la boucherie à ce cheval »… Les amis des bêtes croisent fréquemment ce genre d’appels à l’aide sur des sites internet ou sur les réseaux sociaux.
Si certains mentionnent très clairement les coordonnées des refuges partenaires, d’autres s’en gardent bien, omettant au passage de préciser l’utilisation de ces dons. Dans ce cas, la tentative d’arnaque n’est sans doute pas très loin ! Une fondation comme 30 Millions d’Amis, qui vient en aide aux animaux, appelle donc à la plus grande vigilance, indiquant que ces sites n’hésitent pas à publier des photos d’animaux en mauvais état « pour encore mieux abuser le public ».
À ces appels aux dons frauduleux, s’ajoute une autre arnaque tout aussi redoutable : celle qui consiste à vendre un animal en dehors de tout cadre légal, par le biais de petites annonces. Ainsi, des chiens et des chats commercialisés par des éleveurs non déclarés en Préfecture peuvent être retirés à leur mère avant le sevrage et se retrouver sans tatouage ou puce électronique ni vaccins.
Et que dire des dons en ligne d’animaux pour raison, par exemple, de déménagement ou d’allergie d’un membre de la famille ? Là encore, la méfiance doit rester de mise. Davantage encore lorsqu’il s’agit de chiens de race, dont le prix est normalement élevé, et quand aucun commentaire ne peut être déposé sous la publication. En effet, des arnaqueurs peuvent se cacher derrière de telles annonces et demander, en échange, à ce que les frais de transport de l’animal soient pris en charge ou que les frais de vaccin soient avancés. Tout cela pour ne finalement jamais rencontrer l’animal de compagnie…
Face à cette arnaque à l’urgence familiale, deux réflexes pour éviter de tomber dedans :
Créée en 2017, la plateforme cybermalveillance.gouv.fr a pour missions d’informer le public et d’assister les victimes d’actes de cybermalveillance, qu’il s’agisse de particuliers ou de professionnels, en les conseillant et en les orientant.
Parmi la cinquantaine de types de cybermalveillances traités par la plateforme figure l’arnaque sentimentale. Elle propose notamment un outil de diagnostic en ligne gratuit permettant d’obtenir des conseils personnalisés.