En guise « d’opération spéciale » c’est une véritable agression de la Russie envers l’Ukraine qui a été déclenchée le 24 février par le président russe. Depuis la chute de l’Union soviétique, le monde avait plus ou moins fait le pari que l’ouverture des frontières, les échanges et l’interdépendance des économies finiraient par apaiser les tensions entre les États. Si des guerres économiques pouvaient surgir, la guerre tout court, et plus encore la guerre de conquête, devenait de moins en moins probable. Force est de constater qu’il n’en est rien. La lecture du monde de Vladimir Poutine est toute autre. Elle s’appuie exclusivement sur le rapport de force et ignore le concept de liberté. Il ne s’agit pas seulement d’un conflit destiné à agrandir la zone d’influence de la Russie. Il s’agit bien d’imposer une vision du monde complétement contraire aux principes défendus par l’Europe et, au-delà, par le monde libre.
C’est probablement la perception de ce péril existentiel qui explique l’unanimité et la vigueur de la réplique économique des occidentaux..