cyberharcelement


Le cyberharcèlement

 
Ordinateurs, téléphones, tablettes... nous passons de plus en plus de temps derrière nos écrans. Nos relations sociales se développent ainsi davantage via les réseaux sociaux, sites/applications de rencontres, jeux en ligne… Pouvoir être connecté aux autres en temps réel même lorsqu’ils sont loin est un véritable avantage qui nous fait parfois oublier les risques et dangers liés à cette « proximité digitale ».
  • Ne faites jamais 100% confiance à une personne que vous ne connaissez que virtuellement même si vous échangez depuis longtemps.
  • Gardez en tête que les échanges peuvent souvent paraître plus simples dans le monde virtuel que dans la réalité.
  • Prenez du recul par rapport aux relations que vous avez avec les autres derrière votre écran.
  • Assurez-vous que le site que vous utilisez est fiable et reconnu.
  • Ne communiquez pas d’informations sensibles vous concernant vous ou votre entourage sur internet (y compris habitudes, photos, contacts...).
  • Soyez vigilant face aux messages ou notifications que vous recevez.
  • Activez le mode privé sur vos comptes de réseaux sociaux afin de ne pas être sollicité spontanément et de garder le contrôle sur la liste de diffusion directe de vos informations.

Selon le ministère de l’Education nationale, le cyberharcèlement est défini comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ». Il se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, sites de partage de photographies etc.*

Ce phénomène est malheureusement de plus en plus répandu et génère un nombre de victimes croissant. Selon Ipsos, 59% des Français ont déjà été victimes de cyberharcèlement.

Cette attaque devenue monnaie courante touche notamment les plus jeunes, qui, par excès de confiance ou insouciance de l’âge, ne soupçonnent pas les dangers liés aux informations qu’ils diffusent concernant leur vie personnelle, leur identité sur internet, et qui donnent de quoi alimenter les internautes malveillants dans leurs démarches de persécution. 

Le cyberharcèlement se caractérise notamment par les pratiques suivantes :

  • Intimidations
  • Rumeurs
  • Piratage de compte en ligne ou usurpation d'identité
  • Publication d'une ou plusieurs photos/vidéos de la victime en mauvaise posture
  • Sexting (envoi de photo/message ou vidéo à caractère sexuel) et revenge porn (le harceleur envoie des photos intimes de la victime).

Le cyberharcèlement peut entraîner des conséquences dommageables sur la vie et la santé de la victime. En effet, il y a bien souvent des impacts psychologiques importants qui engendrent des dérèglements tels que la perte d’appétit ou du sommeil, le développement d’une anxiété, la peur de sortir de chez soi, l’incapacité à travailler, et ces troubles peuvent même mener dans les cas les plus graves à des suicides.

Avant de créer de nouveaux profils sur les réseaux, de s’inscrire sur de nouvelles plateformes, il est tout d’abord important de se renseigner sérieusement sur la fiabilité du site.

Ensuite, il faut faire particulièrement attention aux données personnelles que l’on va communiquer et rendre accessibles à des tiers. Même si certaines nous paraissent anodines, comme, par exemple, évoquer sa situation maritale, ses enfants, le type de logement que l’on a, ses hobbies,….il faut avoir conscience que ces informations pourraient se retourner contre nous si un individu malveillant décidait de jouer avec. Il faut donc s’abstenir de les mentionner ou bien les renseigner sans les rendre visibles pour tous en programmant avec vigilance les paramètres de confidentialité de son compte. 

risque cyberharcelement
risque cyberharcelement

Puis, il est préférable d’échanger sur les réseaux avec des personnes que nous connaissons vraiment dans la vie réelle. Faire de nouvelles rencontres c’est bien mais on n’est jamais sûr à 100% de l’individu avec lequel on échange jusqu’à ce que l’on prenne le temps de le connaître "en vrai".

Enfin, soyez vigilant avec la sécurisation de vos mots de passe. Il est vivement recommandé de ne les communiquer à personne au risque que l’on se connecte à votre place sur votre compte et publie de fausses informations/rumeurs à votre égard ou bien tout simplement que l'on s’immisce dans votre vie sans que vous ayez donné votre autorisation. Pensez à changer régulièrement vos mots de passe.

Ne répondez pas à vos harceleurs, que ce soit par messages privés ou par commentaires, cela pourrait empirer la situation
Conservez les preuves du harcèlement (capture d'écran, photos...)
Verrouillez vos comptes des réseaux sociaux et bloquez les harceleurs
Parlez-en aux services compétents (contactez le 3020 pour joindre « Non au harcèlement » ou le 3018 pour « Cyberviolences »).
Contactez votre assureur. Les services de Protection juridique pourront vous proposer des services d'effacement de données et  d'assistance psychologique.
Déposez plainte au commissariat de police ou à la gendarmerie dont vous dépendez.
cyberharcelement
Si vous n’êtes pas ciblé directement mais que vous connaissez une victime de cyberharcèlement, soutenez-la et prenez le temps de l’écouter et de l’accompagner dans ses démarches afin qu’elle ne se sente pas seule face à cette situation et qu’elle puisse mettre un terme à cet engrenage malsain.