Mis à jour le 23 août 2022
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Un accident du travail peut contraindre un artisan à suspendre son activité. Dès lors, comment compenser les pertes financières et continuer à faire face aux charges courantes ? Quelles sont les indemnités versées et les délais de carence appliqués en cas d'arrêt de travail ?

Des solutions d'assurances individuelles existent pour compléter les prestations sociales du régime obligatoire dont relève l’artisan.

Un charpentier qui chute d'un toit, un boucher qui se blesse à la main, un électricien victime d'une brûlure... L'artisanat est source de nombreux risques pour les professionnels.
assurance arret travail artisan

En tant que travailleurs non salariés, les artisans relèvent de la Sécurité sociale pour les indépendants depuis le 1er janvier 2018, date de suppression du Régime Social des Indépendants (RSI). Ils sont donc couverts par le régime général de l’Assurance Maladie pour la prise en charge de leurs frais de santé.

Il n’y a pas d’indemnité journalière à proprement parler en cas d'accident lié au travail : pour les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, professions libérales ou micro-entrepreneurs) le principe d'accident du travail ou de maladie professionnelle n'est en effet pas reconnu.

En cas d'arrêt de travail en rapport avec un accident du travail (AT), les indépendants bénéficient toutefois d'une prestation financière sous la forme d'indemnités journalières. Ces prestations sont destinées à compenser la perte de revenus durant l'interruption de l'activité de l'artisan.

Pour percevoir les indemnités journalières de l’Assurance Maladie, il faut respecter les conditions suivantes :

  • Être affilié depuis au moins un an en tant qu'indépendant
  • Être artisan en activité ou en maintien de droit, à la date du constat médical de l’incapacité de travail
  • Présenter une prescription d'arrêt de travail à temps complet ou de reprise de travail à temps partiel pour motif thérapeutique

Il n'est plus nécessaire d'être à jour dans le paiement de ses cotisations depuis le 1er janvier 2019.

Le versement des indemnités journalières a lieu tous les 14 jours en moyenne.

  • Le délai de carence : 3 jours

Le délai de carence est la durée pendant laquelle vous ne touchez aucune indemnité journalière. Il s'applique à chaque début d'arrêt de travail sauf :

  • si vous bénéficiez d'une prolongation de votre arrêt de travail, après une reprise d'activité de 48 heures maximum entre la fin de votre arrêt initial et le début de l’arrêt de prolongation
  • si votre arrêt est dû à une affection de longue durée (ALD). Le délai de carence est alors retenu seulement pour le premier arrêt de travail (valable sur une période de 3 ans)

Le montant de l'indemnité journalière est égal à 1/730ᵉ du revenu d'activité annuel moyen (Raam). Il est calculé sur la moyenne des revenus cotisés des 3 dernières années civiles dans la limite du plafond annuel de la Sécurité sociale soit 41.136€ bruts au 1er janvier 2022.

IJ = 1/730 X Revenu annuel moyen des 3 dernières années

Le montant de l'indemnité journalière 2022 est plafonné à 56,35 € bruts maximum.

À savoir

Si son revenu d'activité est faible voire nul, un travailleur indépendant peut, depuis le 1er janvier 2022, percevoir des indemnités journalières pour maladie et/ou pour maternité au titre du maintien de droits de son ancienne activité.

Si c'est votre cas, renseignez-vous auprès de votre Caisse primaire d'assurance maladie de votre lieu de résidence.

Tout accident doit être déclaré dans les 48 heures à la Sécurité sociale. Le délai est le même quelle que soit la durée de l’arrêt de travail prescrit.

Le médecin doit établir au préalable une prescription pour arrêt de travail.

Si votre médecin vous a remis un formulaire papier :

  • Adressez les volets 1 et 2 du formulaire à la Caisse primaire d'assurance maladie
  • Conservez le volet 3 du formulaire ou à adressez-le à l'agence Pôle emploi si vous êtes éligible à l’allocation des travailleurs indépendants (ATI)
Où envoyer son arrêt de travail

Depuis le 1er mai 2017, les artisans peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’un temps partiel thérapeutique indemnisé pour se réaccoutumer progressivement à leur activité professionnelle. Le montant de l’indemnité journalière est alors égal à la moitié de l’indemnisation à temps complet.


La reprise de travail à temps partiel pour motif thérapeutique doit pour cela :

  • suivre immédiatement un arrêt de travail indemnisé à temps complet (sauf affectation de longue durée)
  • favoriser l’amélioration de l’état de santé de l’assuré
  • permettre une rééducation ou une réadaptation professionnelle pour reprendre une activité compatible avec l’état de santé de l’assuré


Pour les arrêts de travail de moins de 6 mois sans rapport avec une affectation de longue durée, il est possible de bénéficier sur une période de 3 ans :

  • de 360 jours d’indemnisation pour une activité à temps complet
  • de 90 jours en cas de temps partiel thérapeutique

On le voit, il est indispensable de compléter ces prestations avec une assurance prévoyance artisan.

Durée d'indemnisation

L'assurance prévoyance permet de compléter les prestations du régime obligatoire et notamment les risques d'accident du travail.

Le contrat prévoyance des artisans assure le versement d'indemnités journalières supplémentaires en cas de maladie ou d’accident qui peuvent également servir à couvrir les charges fixes de l’activité.

Les meilleures assurances prévoient le versement d’une rente ou d’un capital en cas d’invalidité partielle ou totale, de capitaux en cas de décès, de rentes éducation pour les enfants à charge et de rente de conjoint.

Avantage supplémentaire : les cotisations des assurances prévoyance des travailleurs indépendants (TNS) sont déductibles dans la limite de certains plafonds, du revenu imposable dans le cadre de la loi Madelin.

Réalisez des économies d’impôt tout en étant bien assuré !

Renseignez-vous : le contrat Allianz Prévoyance Travailleur Non Salarié apporte une solution adaptée à tous les besoins des indépendants, artisans, commerçants, professions libérables, chefs d’entreprise ou conjoints collaborateurs.